Actualités Portugal - La première mission de défense planétaire de l’ESA, la mission Hera, n’aurait pas été possible sans la technologie portugaise, selon l’agence spatiale portugaise Portugal Space.
La sonde spatiale Hera, qui étudiera en détail l’astéroïde Dimorphos, est le premier corps du système solaire dont l’orbite a été modifiée par l’activité humaine. Son orbite avait été modifiée en 2022 par l’impact d’une sonde lancée par l’agence spatiale américaine (NASA), dans le cadre de la mission DART.
La sonde Hera va recueillir des données sur Dimorphos qui prouveront que changer la trajectoire d’un corps comme un astéroïde est une technique de défense planétaire fiable. Si tout se passe bien, la sonde Hera passera devant Mars en mars de l’année prochaine et atteindra l’astéroïde à plus de 177 millions de km de la Terre en décembre 2026.
La première mission de défense planétaire de l’ESA comprend des technologies développées par les sociétés portugaises Tekever, GMV, FHP et Efacec. La technologie comprend des composants opérationnels tels qu’un instrument doté d’une technologie laser capable de mesurer des distances allant jusqu’à 20 kilomètres, l’isolation thermique, le système de navigation de la sonde et un système de communication innovant entre les satellites.
La mission Hera n’est possible que grâce au système ISL développé par la société portugaise Tekever : « La configuration innovante de la mission Hera, avec deux petits satellites répondant à un satellite principal, n’est possible qu’avec une ISL qui leur permet de communiquer entre eux » et GAMALINK de TEKEVER est une « technologie habilitante pour ce type de mission », a expliqué Pedro Rodrigues, directeur du développement commercial de TEKEVER Space.
La société portugaise de technologie spatiale GMV a été chargée de développer le système autonome de guidage, de navigation et de contrôle (GNC) de la mission Hera, qui permet à la sonde d’approcher l’astéroïde Dimorphos dans un rayon de 1 kilomètre.
« Développer un système GNC pour les astéroïdes est un défi énorme – pas seulement technologique, mais aussi humain », a expliqué Francisco Cabral, responsable technique des systèmes de contrôle d’attitude et d’orbite (AOCS) de GMV au Portugal.
La mission Hera n’aurait pas été possible sans une protection thermique efficace, et c’est exactement ce que la société spatiale portugaise FHP a apporté à la mission. La société a fourni la protection thermique multicouche (MLI) pour la sonde, qui était essentielle pour ses performances tout au long de la mission, car elle protège la sonde des températures extrêmes de l’espace et assure un fonctionnement correct tout au long de la mission.
« La protection thermique couvre pratiquement tous les éléments externes et certains éléments internes de la sonde, donc sa bonne performance est essentielle pour la bonne performance de la sonde », a déclaré Miguel Santos, du FHP.
Il a souligné que ce contrat renforçait les liens de l’entreprise avec OHB, le principal entrepreneur, avec lequel elle « collabore depuis plus d’une décennie », et qu’elle avait également « l’opportunité de travailler directement avec l’ESA sur une mission de défense planétaire, ce qui est donc d’intérêt pour l’humanité ».
La participation du Portugal est devenue possible lorsque le Portugal avait signé l’enveloppe de la mission lors du sommet ministériel de l’ESA « Space19+ » et lors du sommet ministériel de 2022.
« La participation du Portugal à cette mission démontre la capacité et le talent de notre écosystème à apporter des technologies de pointe à ce type de projets de sécurité spatiale », a déclaré Inês d’Ávila, responsable du programme de sécurité spatiale à l’Agence spatiale portugaise.
La mission Hera est un exemple de la façon dont la collaboration internationale et la technologie portugaise préparent l’humanité à répondre aux menaces spatiales potentielles, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de sécurité spatiale.